(Montréal) Il y a deux ans, jour pour jour, la consommation du cannabis à des fins récréatives était légalisée au Canada.
LA PRESSE CANADIENNE
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a plaidé que la prohibition de cette drogue n’avait servi qu’à enrichir le crime organisé. La réglementation de sa production, de sa distribution et de sa vente avait pour but de rediriger les Canadiens vers des sources d’approvisionnement plus sûres.
Les provinces ont néanmoins pu se doter de leurs propres règles et le Québec a adopté la ligne dure avec, entre autres, un âge minimal rehaussé à 21 ans pour obtenir du cannabis en toute légalité.
Le gouvernement québécois a aussi choisi de vendre la substance dans des boutiques gérées par l’État.
Après un démarrage marqué par des tablettes vides et des ruptures de stock, la Société québécoise du cannabis estime avoir maintenant tourné la page sur ces problèmes. En offrant plus de 200 produits en magasin, son président-directeur général, Jean-François Bergeron, croit que la société d’État a déjà arraché près de la moitié du marché noir.
En entrevue à La Presse Canadienne plus tôt cette semaine, M. Bergeron a dit prévoir atteindre l’objectif de verser un dividende de 50 millions dans les coffres de l’État à la fin de l’année financière.
Le grand patron de la société d’État, croit qu’il est peut-être même possible d’atteindre 75 % du marché illicite dans deux ans.
La SQDC évalue sa part de marché en estimant qu’il se consomme environ 150 millions de grammes de marijuana en une année au Québec.
Le réseau de 46 boutiques devrait passer à environ 70 points de vente au terme de l’exercice, en mars, avant d’atteindre près de 100 établissements vers 2023. La pandémie de COVID-19, qui a temporairement paralysé l’activité sur les chantiers de construction au printemps, a ralenti l’ouverture de succursales, mais la SQDC met les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu.
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