La guerre menée par Ottawa contre l'usage de drogues a été un échec total, selon un nouveau rapport.
Source : Cyberpresse
La stratégie du Canada en matière de lutte contre les stupéfiants mettait trop l'emphase sur l'application de la loi au lieu de le faire sur les façons de réduire le nombre de victimes de la drogue, est-il écrit dans ce rapport rédigé par le Réseau juridique canadien VIH/sida.
Les auteurs du document — publié lundi dans le nouveau numéro de la Revue VIH/sida, droit et politiques — écrivent que la prévention, les traitements et la recherche ne sont pas suffisamment subventionnés.
Le secrétariat à la Stratégie canadienne antidrogue n'a pas encore déposé son premier rapport aux contribuables, alors qu'il doit le faire une fois tous les deux ans. Et c'est à peine si les initiatives de la stratégie fédérale sont évaluées afin de voir si elles donnent des résultats.
Les auteurs de l'étude, obtenue par le quotidien torontois Globe and Mail, ont constaté que les efforts d'application de la loi avaient monopolisé 73 pour cent du budget de 245 millions $ attribué au secrétariat. Une proportion de 14 pour cent de cette somme était consacrée aux traitements, le reste à la recherche (sept pour cent) de même qu'à la prévention et à la réduction des préjudices (trois pour cent).
«Par cette stratégie, le gouvernement fédéral continue d'investir lourdement dans des politiques et pratiques dont l'inefficacité ou les effets néfastes ont maintes fois été démontrés dans la littérature scientifique», concluent les chercheurs.
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