Dans une lettre envoyée aux législateurs cette semaine, la Drug Enforcement Administration révèle ses plans sur l'évolution de la classification médicale de la marijuana au cours des prochains mois.
Signée par les chefs de la DEA, le ministère de la Santé et des Services Sociaux et le Bureau de la politique nationale de contrôle des drogues, la lettre indique que l'agence a obtenu des évaluations médicales et scientifiques ainsi qu'une recommandation de planification du HHS (Department of Health and Human Services). Elle ajoute que la DEA espère publier une décision dans la première moitié de l' année.
Le rééchelonnement d'une drogue de l'annexe 1 vers l' annexe 2 est assez rare, c'est quelque chose que l'agence n'a fait que cinq fois, comme le montre un rapport de 2015 de Brookings Institution.
Les restrictions sévères en place ont conduit les autres à mener des essais cliniques sur les effets des cannabinoïdes, composés actifs de la marijuana, au lieu de la marijuana elle-même, qui est légale pour un usage médical dans 23 États ainsi que dans le District de Columbia.
Selon un rapport de 2015 de Marijuana.com, la DEA a également reçu une recommandation de la Food and Drug Administration au sujet d'un reclassement potentiel, même si cette recommandation reste inconnue. Il n'est pas certain que l'agence réponde aux pétitions avant que le président Barack Obama quitte la Maison Blanche pour céder sa place à un nouveau président.
Alors que les autorités fédérales ont fermé plus d'entreprises de marijuana médicale légale pendant le premier mandat d'Obama que pendant la présidence en deux temps de George W. Bush, Obama a signé deux projets de loi budgétaires empêchant le ministère de la Justice de dépenser de l'argent pour interférer avec les lois sur le cannabis médical d'Etat. Obama laisse un "héritage très mitigé" en la matière, dit Mike Liszewski de Américan for Safe Access dans une interview précédente.
Plus de six adultes américains sur 10 pensent que la consommation de marijuana devrait être légale, selon les nouvelles données d'un sondage national réalisé par le Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research.
Rien qu'en Californie, 60 pour cent des électeurs inscrits disent qu'ils vont favoriser une initiative en Novembre pour légaliser la substance à des fins récréatives en vertu des lois de l'Etat et permettre ainsi au gouvernement de taxer ses ventes au détail, comme en témoigne un sondage Probolsky Research en Février.
Certains experts font également valoir que l'interdiction oblige les marchés à se réformer, mettant le contrôle dans les mains de gens opérants en dehors de la loi. La régulation permettra aux autorités de maintenir la surveillance et placera des restrictions juridiques sur la façon dont un marché du cannabis pour les adultes devrait fonctionner.
Il y en a d'autres, cependant, qui ne sont pas trop optimistes quant à la prochaine décision de la DEA, compte tenu de son habitude à rejeter les pétitions pour rééchelonner la marijuana. La dernière datant de 2011, à un moment où un grand nombre de chercheurs et d'organisations médicales ont commencé à sortir et à parler en faveur du rééchelonnement.