TVA Nouvelles a appris que la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a été condamnée à payer le cannabis consommé par un accidenté du travail.
https://fr.canoe.ca/archives/infos/quebeccanada/media/2010/07/20100715-035056-g.jpg[/img]
© Photo Agence QMI
Robert Rousse fume trois à quatre joints de marijuana quotidiennement pour soulager la douleur que lui occasionne sa condition.
«T'as moins de stress, tu penses moins à ton mal, souligne ce dernier. Je ne te dis pas que ça l'enlève à 100%, mais ça aide beaucoup beaucoup», a-t-il déclaré.
En 1994, un grave accident de travail a rendu M. Rousse inapte à l'emploi. Sa douleur cervicale est permanente. Il vit des prestations de la CSST.
Et depuis 2005, Santé Canada l'autorise à consommer du cannabis à des fins thérapeutiques. L’homme a droit à 3 grammes et demi par jour, ce qui lui coûte cher. Voilà pourquoi il a demandé à la CSST d'assumer les frais de sa consommation.
Une longue bataille
Après une longue bataille, la Commission des lésions professionnelles a tranché et donné raison à M. Rousse. La CSST lui paiera sa marijuana au montant d’environ 550 dollars par mois.
«Ce qu'il faut comprendre, c'est que pour la Commission des lésions professionnelles, la marijuana est un médicament, et partant de là, la CSST doit donc rembourser», a précisé Sylvain Chabot, avocat en droit du travail de la firme Ogilvy Renault.
Le cas de Robert Rousse demeure toutefois un cas d’exception. «Je ne crois pas que l'on peut en déduire que toute personne qui va se voir prescrire de la marijuana pourra être remboursée», a ajouté Me Chabot.
C’est la sixième fois que la CSST est forcée de rembourser les frais de marijuana à un accidenté du travail.
Il semblerait que l’organisme va se conformer à la décision.
Source : tva.canoe.ca