Des parents ont été surpris de voir leurs enfants rapporter une curieuse matraque gonflable lors des Promotions à Thônex. Il s’agit d’une erreur d’un forain, explique la commune.
Oh, le joli cadeau! Des parents de Thônex n’en ont pas cru leurs yeux lorsque leur fils de 11 ans est rentré de la Fête des écoles, le 2 juillet. Le jeune garçon a reçu une matraque gonflable décorée de feuilles de… cannabis ! Le mot «marihuana» est d’ailleurs inscrit sur la base de l’objet, au cas où il resterait un doute. D’autres enfants ont reçu le même cadeau ce jour-là.
L’école genevoise fait-elle désormais la promotion de la fumette chez les enfants de 11 ans? Pas du tout, rassure Pascal Uehlinger, maire de Thônex et conseiller administratif en charge des Ecoles et de la Jeunesse. «Il s’agit d’une erreur de la part d’un forain, explique le magistrat libéral. Les forains participent depuis des années à la fête et proposent différentes animations. L’un d’eux distribuait des cadeaux, en l’occurrence des matraques gonflables. Mais il s’est trompé de carton. Comme les matraques n’étaient pas encore gonflées, il ne s’est pas rendu compte de son erreur.»
Selon Pascal Uehlinger, l’affaire n’est pas passée inaperçue: un agent de la police municipale a vu des enfants se promener avec ces étranges matraques lors des Promotions. Par ailleurs, certains parents, surpris de voir leurs enfants rapporter un objet aussi stupéfiant, sont allés restituer la matraque au forain. «Il s’est excusé auprès d’eux et a échangé la matraque contre le bon modèle», explique le maire.
Lot de consolation
Porte-parole des forains genevois, Willy Bourquin, qui se trouvait à Thônex ce jour-là, admet que ce type d’objet «peut encore passer lorsqu’on le donne à des adultes à la Lake Parade. Mais à des enfants pendant la Fête des écoles, ça fait évidemment désordre, même si aucune loi ne l’interdit.»
L'étrange lot de consolation...
Selon Willy Bourquin, il s’agissait de lots de consolation donnés aux perdants d’un jeu d’adresse. «A ces jeux, nous essayons d’offrir quelque chose à tous les participants. Nous achetons donc des fins de série sans savoir exactement ce qu’on va nous livrer. Cela a été fait sans arrière-pensée.»
«Moment très festif», la Fête des écoles de Thônex n’avait jamais connu ce genre d’accroc auparavant, relève Pascal Uehlinger. «Il s’agit d’un petit bug.»
Par Frédéric Julliard le 15.07.2010
Source : La tribune de Genève