La culture du chanvre, une alternative à la culture du tabac. Depuis environ trois ans, des organismes tels que la SADC, le CLD, les MRC, la CRÉ et des intervenants politiques étudient ce dossier. Bien sûr, des producteurs agricoles ont aussi mis l’épaule à la roue. Et depuis une semaine, Lanaupôle Fibres existe « officiellement ». Et ce que tous visent à court terme : une usine-école.
Source : L'Echo D'Autray
Conférencier au premier dîner de la Chambre de commerce du Grand Joliette, Gilles Gagné, chargé du projet depuis ses débuts et maintenant président de Lanaupôle Fibres, croit au potentiel énorme du chanvre industriel. « C’est la plante qui pousse le mieux sur notre territoire », a-t-il dit. Tout ce qu’il faut, c’est développer des produits. Il a alors cité en exemple l’intérieur des compteurs d’électricité : ce produit pourrait renfermer du chanvre.
Soulignant l’implication des producteurs de tabac dans le dossier, M. Gagné a cité en exemple M. André Bérard qui, a-t-il dit, a coulé le solage de Lanaupôle Fibres. « Je lui lève mon chapeau », a-t-il ajouté.
Pour Gilles Gagné, cultiver du chanvre, c’est s’adonner au développement durable, faire de l’argent mais différemment, en pensant à l’environnement. Il a insisté sur l’importance de « considérer des alternatives à notre développement comme on le connaît actuellement ».
Une usine-école
Actuellement, quand on parle de chanvre, il est surtout question de production de graines, d’huile et de cosmétiques. Pour le président de Lanaupôle Fibres, il est important de « défibrer » la paille de chanvre et d’étudier les produits qui pourraient en découler. D’après lui, la solution, c’est l’usine-école qui permettrait de produire tout en jouant le rôle de laboratoire.
Aussi, durant les prochains mois, Lanaupôle Fibres entend ficeler son dossier et le présenter aux instances gouvernementales pour obtenir son aide.
Tournée des champs de chanvre
Récemment (15 août), une tournée des champs de culture de chanvre de la région a connu un franc succès. Sept producteurs sont impliqués dans cette culture : deux à Sainte-Mélanie, quatre à Notre-Dame-de-Lourdes et un à Lanoraie. Ils ont été visités par une cinquantaine de personnes dont les députés bloquiste Pierre Paquette et adéquiste Pascal Beaupré.
Après le dîner de la Chambre, lors d’une entrevue, un de ces producteurs, André Bérard, a déclaré qu’il y a 10-15 ans, se lancer dans cette culture était avant-gardiste et coûtait très cher. Aujourd’hui, de dire M. Bérard, ce qu’il faut : développer le marché et défibrer le chanvre. De là est née une coopérative. Des visites en Europe ont aussi permis de voir comment cette industrie se développe.
Le chanvre, d’indiquer M. Bérard, est un produit qui peut être utilisé dans un très grand éventail de produits : litière, laine, panneau, pièces d’autos, etc. C’est un produit léger mais il faut en produire en grande quantité et la solution de la coopérative, avoir une usine-école lui sourit.
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