Condamnation tardive et peine «très discutable» pour Bernard Rappaz

Par Invité ,

 

Le célèbre cultivateur de chanvre a été condamné hier à cinq ans et huit mois de réclusion. Une peine énorme et discutable, estime une source judiciaire.

 

Source : 24heures

A énorme quantité de chanvre, lourde peine de prison. Le tribunal du district de Martigny a condamné hier Bernard Rappaz à cinq ans et huit mois de réclusion. Le chanvrier a été reconnu coupable de violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et blanchiment d'argent. «Pour une affaire de chanvre, c'est quand même énorme et très discutable», estime une source judiciaire valaisanne. Car le moins qu'on puisse dire, c'est que l'affaire Rappaz s'insère dans un contexte plutôt ambigu.

 

Les faits reprochés au Valaisan remontent aux années 1996-2001. Or, à cette époque, les affaires de Bernard Rappaz sont déjà bien connues des autorités valaisannes, puisqu'elles tolèrent les exploitations de chanvre. La loi suisse n'interdit pas en effet de cultiver cette herbe, tant qu'elle n'est pas destinée à la consommation. Certaines personnes du milieu judiciaire se demandent donc comment les autorités ont pu laisser faire le Valaisan aussi longtemps, en sachant pertinemment que le chanvrier en faisait commerce. A ce moment-là,

 

Bernard Rappaz mise sur une éventuelle dépénalisation du cannabis. Pari risqué qui, au final, se solde par un échec, puisque le Parlement refuse, en 2003, d'entrer en matière sur le sujet.

 

Un recours probable

 

C'est dans ce contexte peu clair que Bernard Rappaz est en butte, dès 1999, à divers déboires judiciaires qui se terminent par des détentions préventives, une première peine, et deux grèves de la faim. Aujourd'hui, le chanvrier paie cher le précédent laxisme des autorités et son pari sur une décision des Chambres fédérales qui n'est finalement jamais tombée.

 

Reste que de l'aveu du procureur, qui avait requis une peine encore plus lourde de dix ans, l'affaire est loin d'être terminée. Tant l'accusation que la défense peuvent encore faire recours. L'avocat de Bernard Rappaz, qui a plaidé l'acquittement, fera certainement appel. Quant au procureur, il attend de connaître les motifs de la condamnation pour prendre sa décision. Réponse d'ici la fin de l'année.

 


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il veulent lui mettre 10 ans? mais faut arreter la!! tu peut voler une vieille dame dans la rue tu risque moins!! pfff ca m'fais rire moi

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