Les rebondissements n'ont pas manqué mardi à Tavel (FR) dès l'ouverture du nouveau procès sur l'affaire de commerce de chanvre de la société CannaBioland à Litzistorf. Le Tribunal pénal de la Singine se penche pour la troisième fois sur le sujet.
Source : Tsr.ch
L'affaire CannaBioland reste fidèle à sa réputation de serpent de mer de la justice fribourgeoise. Le Tribunal pénal de la Singine a consacré sa première journée d'audience essentiellement à des questions de procédure. Un des deux principaux accusés, Jean-Pierre Egger, par ailleurs président de l'Associationsuisse des amis du chanvre (ASAC), a ouvert les feux. Il n'a cependant obtenu gain de cause sur aucun point.
Fâché avec son avocat
Autre voeu de l'accusé: se séparer de son avocat commis d'office, dont il «n'a ni besoin ni envie». Selon J-P.Egger ce dernier est sûrement un très bon avocat «mais ne comprend rien au chanvre». Enfin, l'accusé a demandé le renvoi du procès car, selon lui, les faits devraient examinés à la lumière de la loi sur l'agriculture et non de celle sur les stupéfiants. «Ces questions pourront être abordées avec le fond lors des débats», a estimé le juge Ducret après avoir repris la direction des débats.
Pas de blanchiment
Le co-accusé de J-P.Egger, autrefois cultivateur dans l'affaire CannaBioland, a eu plus de succès avec sa requête. Ses défenseurs ont demandé à ce que le blanchiment d'argent soit retiré des chefs d'accusation. Ce que le président du tribunal a accepté.
Le juge a rappelé que le précédent acte d'accusation datant de 1998 a été annulé par le procès de septembre 2001, mais le juge extraordinaire n'avait pas demandé que l'instruction soit reprise à zéro. Selon sa décision, l'ordonnance de renvoi devait être revue de fond en comble sur la base de la même enquête. Pas question donc d'élargir l'accusation à des faits connus du précédent juge d'instruction, mais non retenus par lui.
Il n’y a aucun commentaire à afficher.