OTTAWA — Le nombre d'infractions liées à la marijuana rapportées par la police a reculé pour une cinquième année consécutive, a indiqué Statistique Canada, lundi, alors qu'elle dévoilait son rapport annuel sur les crimes déclarés par la police.
JASON REDMOND / Reuters
L'agence fédérale a révélé qu'environ 55 000 infractions liées au cannabis avaient été signalées à la police en 2016, soit 6000 de moins que l'année précédente, malgré la hausse du pourcentage de Canadiens ayant consommé la drogue.
La police a accusé 17 733 personnes de possession de cannabis l'an dernier, une baisse d'environ 3600 comparativement à 2015.
Statistique Canada indique que le taux combiné d'infractions liées à des substances autres que le cannabis et la cocaïne, qui a aussi présenté un déclin, augmente depuis 2010. Cela inclut une hausse de sept pour cent du nombre d'infractions rapportées par la police liées à la possession de drogues comme les médicaments sous ordonnance — dont les opioïdes comme le fentanyl —, le LSD et la «drogue du viol», en 2016.
Le taux traditionnel de crimes déclarés par la police, qui mesure le volume de crimes déclarés par la police par rapport à la taille de la population, est demeuré stable en 2016. Le taux de criminalité au Canada affiche une tendance à la baisse depuis qu'il a atteint un sommet en 1991, à l'exception des années 2003 et 2015 où il a augmenté.
Statistique Canada ajoute que près de 1,9 million d'infractions au Code criminel — excluant les délits de la route — ont été rapportées par la police en 2016, soit environ 27 700 de plus qu'en 2015. Cependant, la gravité des crimes a légèrement augmenté pour une deuxième année consécutive.
La légalisation de la marijuana en bref
On rapporte également une hausse des taux de certains crimes violents, notamment une augmentation de 30 pour cent des infractions sexuelles contre les enfants. Selon l'agence fédérale, cette croissance peut être en partie attribuable au renforcement des peines maximales pour la majorité des types d'infractions sexuelles contre les enfants, ce qui peut contribuer à une croissance du nombre de statistiques officielles pour les infractions visées.
Statistique Canada a observé que la distribution non consensuelle d'images intimes, qui constitue un crime relativement récent, prenait de l'ampleur. En 2016, la police a déclaré 815 affaires de distribution non consensuelle d'images intimes, comparativement à 340 en 2015. La croissance s'est concentrée au Québec et en Ontario. Le nombre d'affaires signalées a crû de 53 à 186 au Québec et de 114 à 286 en Ontario, selon l'agence fédérale.
Statistique Canada a aussi noté que le nombre d'agressions sexuelles rapportées par la police avait reculé de 15 pour cent comparativement à la décennie précédente, et ce, malgré le fait que le taux d'agressions sexuelles autodéclarées n'a pas changé de façon significative au cours de la même période.
La police a rapporté 611 homicides en 2016, soit deux de plus que l'année précédente, mais la croissance de la population fait en sorte que le taux a diminué d'un pour cent pour atteindre 1,68 homicide par 100 000 personnes.
L'Indice de gravité de la criminalité (IGC) déclarée par la police, qui mesure le volume et la gravité des crimes, a par ailleurs augmenté de 1 pour cent en 2016 au Canada par rapport à l'année précédente. La hausse est principalement attribuable à une croissance du taux d'affaires de fraude.
L'indice a diminué dans sept provinces et territoires. Parmi les provinces, le Québec a continué d'afficher le plus bas taux de criminalité, soit 3247 pour 100 000 habitants.
Source: quebec.huffingtonpost.ca
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