Le chanvrier doit entrer en prison la semaine prochaine. Il annonce qu’il cessera de s’alimenter.
A 57 ans, Bernard Rappaz se battra jusqu’au bout. Condamné en 2006 à cinq ans et huit mois de prison pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et blanchiment d’argent, il entrera au pénitencier des Iles à Sion le mardi 16 mars.
Source: 20min.ch
https://www.20min.ch/images/content/2/5/3/25369762/3/1.jpg[/img]
Aujourd’hui, il se prépare. Matériellement d’abord. Après sa mise en faillite personnelle et celle de ses sociétés, il doit gérer la mise aux enchères de sa ferme à Saxon, où il habite depuis plus de trente ans. Ensuite, il reprendra le combat en se lançant dans une nouvelle grève de la faim. Ce sera la cinquième de son histoire. La dernière (la plus longue), en 2006, avait duré 73 jours. La prison n’effraie guère cet habitué du pénitencier de Crêtelongue. «Le fait est que je n’accepte pas cette peine, que je considère comme injuste. Je ne peux pas concevoir la prison autrement qu’en faisant une nouvelle grève de la faim, pour montrer que je suis toujours un militant de la cause du chanvre et que je continue le combat.»
Affaibli par une hernie discale, il ne cache pas qu’il n’a plus la même résistance qu’avant. Mais il n’entend pas croupir en prison en attendant une remise de peine: «Ce sera l’épreuve de force, avec en jeu, pour moi, la mort après deux ou trois mois. Je sais que je devrai aller jusqu’au bout de mes forces pour qu’on veuille bien négocier.» Le compte à rebours a commencé. Pour le chanvrier, mais aussi pour son groupe de soutien, qui compte une centaine de personnes en Suisse.
par Eric Felley
A voir aussi
► Le chanvrier Bernard Rappaz a demandé une révison de son procès