Belgique : Le coronavirus fait grimper le prix du cannabis

Belgique :  Le coronavirus fait grimper le prix du cannabis
Par Frett ,

C’est une conséquence étonnante de l’épidémie de coronavirus: le prix du cannabis augmente.

"Cette semaine, mon dealer habituel m’a vendu 15 grammes de shit pour 150 euros, confie Michel, un consommateur de la région liégeoise, mais il m’a prévenu que la prochaine commande serait plus chère." 

La résine de cannabis provient du Maroc et doit franchir plusieurs frontières pour arriver jusqu’en Belgique. La fermeture des frontières et les contrôles aux douanes vont rendre le trafic plus difficile.

Même le prix de l’herbe (la fleur séchée de la plante), pourtant surtout produite aux Pays-Bas et en Belgique, est en train de grimper. "C’est 8 euros le gramme au lieu de 6, constate Jean-Marc, qui s’est fourni cette semaine à Namur. Moi, je consomme un gramme par jour, quatre ou cinq joints. J’ai un revenu très modeste. Cette augmentation fait très mal à mon portefeuille."

"Des gens achètent en grande quantité comme le papier toilette"

"Aujourd’hui ce n’est pas encore très sensible sur le terrain, mais on s’attend à une réduction importante de la circulation de la drogue dans les semaines qui viennent, confirme Léonardo Di Bari, le directeur du centre de prise en charge des assuétudes Phénix (Namur). C’est inévitable, le confinement complique les contacts entre les dealers et les consommateurs".

Philippe, un habitant de Bruxelles, a commandé la semaine passée 20 grammes d’herbe par internet. "Je l’ai eu à 6 euros le gramme, mais je sais que ce sera plus cher la prochaine fois. Je m’attends à une augmentation de 20%. Je connais des personnes qui ont passé une grosse commande d’un coup parce qu’ils redoutent une pénurie. Comme ceux qui ont dévalisé les rayons de papier toilette dans les grandes surfaces."

Comment Philippe a-t-il été livré en cette période de confinement ? "Par colis postal". Certains consommateurs ne croise jamais leur dealer : commande par messagerie comme snapchat ou sur le dark web, paiement par PC banking et livraison dans la boîte aux lettres, dans un colis bien emballé pour éviter les odeurs.

Quant aux lieux de deal, ils ont tendance à se déplacer. "Ce ne sont plus les boîtes de nuit ou les parcs publics, constate Jean-Marc, mais plutôt les parkings des grandes surfaces, ou même le trottoir devant une friterie. Bref là où les gens ont encore une raison de se trouver sans trop risquer un contrôle de police."

Le cannabis reste un produit interdit en Belgique

Plusieurs pays se sont lancés récemment dans une expérience de légalisation du cannabis. C'est le cas notamment au Canada où l'Etat contrôle désormais la production et la commercialisation du produit. En Belgique, le cannabis est encore considéré comme un stupéfiant interdit. Toutefois, depuis le début des années 2000, une circulaire ministérielle prie le Ministère public d'accorder une "priorité minimale" aux poursuites des simples consommateurs. Pratiquement, être en possession de maximum trois grammes de cannabis ou faire pousser un plant à la maison débouche sur la rédaction d'un simple procès verbal, mais pas à des poursuites pénales.

  Source: RTBFInfo


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Hello,

 

Euh, achète son cannabis par internet ?!?  C'est un peu foufou non?

 

 

++ 

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Salut :)

En France aussi^^

 

Les fumeurs de cannabis souffrent aussi du confinement

Addiction, difficultés d'approvisionnement, risque de pénurie, hausse des prix... Le confinement a également un impact sur les fumeurs de cannabis.

 

SANTÉ - Pesant et coûteux. Le confinement se transforme en réelle épreuve pour les fumeurs de cannabis. Qu’ils soient dépendants de la substance ou qu’ils l’utilisent à des fins thérapeutiques: les usagers de cette drogue sont confrontés à de grandes difficultés pour s’approvisionner pendant le confinement, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article

 

“C’est la stagne des derniers joints. La pénurie. Le confinement”, a déclaré Cédric à l’agence Reuters. Fumeur de cannabis depuis 37 ans, il a décidé de rationner sa consommation en ne fumant qu’un seul joint chaque soir. Et bien conscient de son addiction, il envisage de consommer davantage d’alcool pour palier le manque. 

 

500 euros pour 100 grammes

Un haut responsable du syndicat de la police de Marseille, contacté par Reuters, a déclaré que le prix d’une barre de 100 grammes de résine était passé de 280 euros à 500 euros en une semaine. Selon lui, des tendances similaires ont été observées à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, et à Rennes dans le nord-ouest.

 

En effet, la fermeture des frontières avec les pays voisins le 17 mars dernier et le confinement ont fait du cannabis une denrée rare en île de France. Ceux qui dealent encore en ont donc profité pour augmenter les prix, prétextant compenser l’impossibilité de se déplacer librement pendant cette période de confinement. 

 

Tensions

“Nous avons vu des prix augmenter en France, ce qui est principalement dû à la baisse des approvisionnements en raison du blocus partiel du cannabis et de la cocaïne en provenance du Maroc”, a déclaré l’expert du crime organisé Thierry Colombie, ajoutant que les concessionnaires facturaient une “prime”, reflétant l’interruption brutale des livraisons. ”

 

D’après l’expert, environ 70% de la résine de cannabis vendue en France viennent du Maroc en passant par l’Espagne et les Pyrénées. Une autre partie est expédiée via la Belgique et la Hollande. Certaines sources policières ont exprimé leur inquiétude. Déjà prolongé pour 15 jours, le confinement pourrait réveiller des tensions dans les quartiers sensibles et les prisons si celui-ci devait encore être prolongé.   

 

Source: huffingtonpost.fr

 

Vive l'autoprod :P

 

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Coronavirus : le cannabis, victime collatérale du Covid-19

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Contrôles accrus et fermeture des frontières ne font pas bon ménage avec le trafic de cannabis. Le produit illicite le plus fumé de France voit sa consommation fortement perturbée par l'épidémie de coronavirus, obligeant les trafiquants à se réinventer pour s'approvisionner en période de confinement.

Dans son appartement du centre d’Orléans, Cédric fume son dernier gramme de cannabis acheté il y a une dizaine de jours. "Le mardi matin, soit quelques heures avant le confinement, le prix du gramme de cannabis avait déjà doublé", dit à Reuters cet organisateur de spectacle de 53 ans, consommateur régulier, évoquant la journée du 17 mars, quand la France s'est retrouvée sous cloche. "Mais depuis, ajoute-t-il, il n’y a plus de trafic dans les rues."

Son dealer, qui compte entre 50 et 70 clients sur l'année, s'approvisionne habituellement lui-même en Belgique et aux Pays-Bas ou bien fait acheminer de la résine de cannabis du Maroc. Avec les mesures de confinement imposées en France pour limiter la propagation du coronavirus, et les contrôles presque systématiques des voitures, il a décidé de mettre un terme à ses déplacements.

"Pour l’instant, on vit sur les stocks d’avant le confinement, mais on en voit le bout", dit celui qui touche entre 2 500 et 3 000 euros de bénéfices les mois les plus vendeurs grâce à cette activité. "La savonnette de 100 grammes a pris 200 euros de plus en quelques jours. Si le confinement continue, je vais essayer de me tourner vers des connaissances qui ont de l’herbe locale. Mais il faut que je puisse me rendre chez eux. Bref, ça va être galère", ajoute ce salarié du secteur privé.

 

 

500 euros les 100 grammes

Dans certaines villes, les services policiers ont constaté, tout comme à Orléans, de fortes hausses de prix sur le terrain. A Marseille, les 100 grammes de cannabis sont passés de 280 à 500 euros en une semaine, rapporte le syndicat Unité SGP Police. Le marché se tend à Bordeaux et à Rennes. La résine de cannabis commence aussi à se faire très rare en prison, où 20 grammes peuvent se vendre 500 euros.

Une autre source policière en région parisienne précise que le prix du kilo de cannabis chez les semi-grossistes est passé de 2.000 à 3.500 euros depuis le début du confinement. "On nous parle d'un début de pénurie", dit à Reuters Yann Bastière, délégué national investigation d'Unité SGP Police.

Le cannabis est de très loin le produit illicite le plus consommé en France, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). On estime que 18 millions de Français chez les 11-75 ans en ont testé au moins une fois au cours de leur vie, et cinq millions sont des consommateurs annuels. La drogue provient majoritairement du Maroc et transite par l'Espagne. Mais les deux pays ont fermé leurs frontières maritimes et terrestres lorsque les foyers de coronavirus européens se sont intensifiés, rendant plus difficile l'acheminement de marchandises. "Aussi bien côté marocain qu'espagnol, tout le monde fait attention à sa frontière et ce qui peut y passer", dit Yann Bastière.

Les prix n'augmentent pas partout pour autant. Dans le Val-de-Marne, les points de deal ont été désertés par la clientèle, craintive à l'idée de subir des contrôles, explique à Reuters Yvan Assioma, secrétaire régional Paris pour Alliance Police nationale. Les prix ont donc légèrement baissé.

 

Crainte de violences urbaines

Sur le terrain, les dealers rivalisent d'ingéniosité pour vendre leur marchandise, donnant rendez-vous dans les supermarchés ou les tabacs, seuls commerces encore ouverts, ou bien en recrutant des "joggeurs" et des livreurs à vélo. Certains profitent de la situation pour augmenter les prix, ce qui ne signifie pas pour l'instant que la pénurie est notable, dit Thierry Colombié, économiste et spécialiste du crime organisé, mais ça ne saurait tarder.

Il note que les quelque 700 réseaux existants en France se sont tournés vers les Pays-Bas, alimentés eux-aussi par le Maroc, qui disposent d'un stock confortable de cannabis. Les livraisons se poursuivent, cachées dans les marchandises encore autorisées à passer les frontières. Mais les réserves s'amenuiseront vite.

Ces perturbations risquent d'être le vecteur de tensions dans les quartiers difficiles. "La pénurie va mettre de côté tous les petits trafiquants qui, jusque-là travaillaient en flux tendu", explique Thierry Colombié, qui précise que selon les dernières études disponibles, 200 000 personnes travaillent pour ces réseaux. "On sait qu'il y a dans les cités assez d'argent pour rester dans une stratégie (...) de survie. Si vous enlevez cette stratégie de survie à des centaines de milliers de familles, ça va poser un vrai problème", dit-il, ajoutant craindre une réédition des émeutes de 2005.

Dans les prisons - où la consommation de cannabis avoisine les 35% selon un étude de l'OFDT -, plusieurs mutineries ont déjà éclaté après la suspension des parloirs la semaine dernière. Outre les problèmes d'hygiène que pose la surpopulation carcérale en pleine épidémie de coronavirus, les difficultés pour se procurer la drogue peuvent avoir joué un rôle dans l'apparition de violences, estime Thierry Colombié.

 

 

https://www.midilibre.fr/2020/03/28/coronavirus-le-cannabis-victime-collaterale-du-covid-19,8822854.php

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Stupéfiants : le confinement a « mis à mal » les filières

Beaucoup moins de déplacements… Sale temps pour les trafiquants de drogues. Mais l’Ofast, office qui coordonne la lutte antidrogue en France, reste vigilante. Interview de sa responsable, Stéphanie Cherbonnier.

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Des dealers de drogue étaient installés place du Commerce, le long de la ligne de tramway, à Nantes. | OUEST-FRANCE

 

 

En France, le marché de la drogue est estimé à un peu plus de trois milliards d’euros par an. 80 % des règlements de compte sont liés aux trafics de stupéfiants. Or, ces coups de force se répandent dans nombre d’agglomérations, dont à Nantes. Pour mener la lutte contre les trafiquants, le gouvernement a créé un nouvel organisme, l’Ofast (l’Office anti-stupéfiants) qui remplace l’Ocrtis, dont la réputation a été entachée par de récentes affaires liées notamment aux liens qu’il entretenait avec ses informateurs.

Le nouvel office a vocation à faciliter le partage des renseignements et une meilleure coopération des services d’enquête. Il est dirigé par Stéphanie Cherbonnier qui dresse un état des lieux des trafics de stupéfiants durant cette période de confinement.

 

Avec le confinement généralisé, l’acheminement des stupéfiants en France a-t-il été stoppé ?

Ces filières n’ont pas été asséchées mais ont été mises à mal. Concernant la résine de cannabis, les routes qui partent du Maroc et qui transitent par l’Espagne sont fermées. Le Maroc a fermé ses frontières et, dans le cadre du confinement, les autorités espagnoles effectuent énormément de contrôles routiers. L’approvisionnement en résine de cannabis se fait essentiellement par la route, de l’ordre de 90 %. Or, les équipes de trafiquants ne peuvent plus descendre en Espagne ni en remonter.

 

Concernant la cocaïne (N.D.L.R. : qui provient en majorité d’Amérique du Sud), le vecteur aérien est quasi à l’arrêt, notamment à la suite de la fermeture de l’aéroport d’Orly. Le transport par mules (N.D.L.R. : individus transportant des sachets de drogues in corpore ou en valises) est donc mis à mal.

 

Ces filières d’approvisionnement n’ont-elles pas trouvé d’autres moyens ?

D’abord, d’autres vecteurs subsistent tels que l’arrivée des conteneurs dans les ports : au Havre, à Marseille… Nous restons très vigilants sur cet acheminement, même si la Colombie par exemple est passée en confinement généralisé depuis le 24 mars, ce qui complique aussi la tâche des trafiquants là-bas. Autre vecteur à surveiller de près : le fret routier, notamment pour l’importation de résine de cannabis. Nous y portons une véritable attention afin qu’une partie du trafic ne se déporte pas vers les poids lourds. Enfin, on ne peut pas exclure que cet assèchement de l’approvisionnement en cannabis entraîne un développement des cultures indoor dans l’Hexagone.

 

Est-ce déjà le cas ?

La culture indoor existe déjà sur le territoire français. Nous n’avons encore pas constaté d’augmentation du phénomène. Il est trop tôt pour tirer les premières conclusions. Mais cela fait partie des aspects sur lesquels nous sommes attentifs.

 

Outre l’acheminement, les réseaux de distribution des drogues doivent aussi être perturbés…

De nombreux points de deals, là où s’effectuaient les transactions, ont fermé ou pour le moins ont été désorganisés. Et pour cause. Un rassemblement de personnes, en pleine période de confinement, attire vite l’attention des forces de l’ordre. Vendeurs et consommateurs sont actuellement perturbés. Mais les dealers sont souvent ingénieux et nous veillons sur les autres modes de distribution qu’ils pourraient mettre en place.

 

Par exemple ?

Pour écouler leurs stocks et effectuer moins de déplacements, ils vont sans doute vouloir vendre leurs produits en plus grosses quantités et refuser les petites ventes. Nous avons aussi un œil sur les colis postaux, les livraisons à domicile…

 

Ce confinement a-t-il un impact sur les prix des stupéfiants ?

Oui, sans aucun doute. On a déjà observé une augmentation du prix au kilo du cannabis de 30 à 40 %. Même si certaines zones frontalières sont un peu moins touchées : le Nord en raison de sa proximité avec les Pays-Bas et la région de Perpignan avec l’Espagne.

 

Les forces de l’ordre sont très mobilisées par la surveillance des règles de confinement. Ont-elles encore le temps d’enquêter sur les trafics de stupéfiants ?

Les services de la police judiciaire (PJ) ne sont pas ceux qui contrôlent les déplacements des citoyens, même si la PJ peut épauler les services de sécurité publique pour la conduite d’enquêtes traditionnellement traitées par la sécurité publique. La lutte contre les trafics de stupéfiants reste un domaine prioritaire, sinon ce serait mettre à mal le travail engagé ces derniers mois : le plan national de lutte contre les trafics des stupéfiants et la mise en place de l’office anti-stupéfiants créé en début d’année. En période de crise, si les trafiquants de stupéfiants s’adaptent, les services également.

 

https://www.ouest-france.fr/societe/drogue/stupefiants-le-confinement-mis-mal-les-filieres-6798673

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Bonjour,

 

Ba voilà, ça montre une réelle addiction...

Et:

Le 30/03/2020 à 17:11, penacho a dit:

Ces perturbations risquent d'être le vecteur de tensions dans les quartiers difficiles. "La pénurie va mettre de côté tous les petits trafiquants qui, jusque-là travaillaient en flux tendu", explique Thierry Colombié, qui précise que selon les dernières études disponibles, 200 000 personnes travaillent pour ces réseaux. "On sait qu'il y a dans les cités assez d'argent pour rester dans une stratégie (...) de survie. Si vous enlevez cette stratégie de survie à des centaines de milliers de familles, ça va poser un vrai problème", dit-il, ajoutant craindre une réédition des émeutes de 2005.

Ouais, c'est ce qui se passe aussi dans beaucoup d'autres activités... c'est le quotidien de beaucoup de monde.

C'est le nouvel ordre mondial ?

++

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