Viande suisse de porc, élevé en plein air, calmé à la marijuana de nos contrées.» Voilà le genre de description qui pourrait bien fleurir, un jour, sur les étiquettes de nos goûteux saucissons et boutefas.
Source:Hempzone.ch
La semaine dernière, les pandores vaudois ont fait raser une culture de chanvre entre Epautheyres et Essertines, que le propriétaire destinait à ses porcs! «Le cannabis servait à les calmer avant l'abattoir», explique-t-il, penaud, à notre confrère de La Presse Nord vaudois. Masqué derrière un épais rideau de mäs, le chanvre a été repéré par hélicoptère. Le bienveillant paysan avait observé que les plantes (toujours en analyse au Laboratoire cantonal pour déterminer leur teneur en THC) calmaient les animaux. «Vous comprenez... c'était plus facile pour les trier avant d'aller à l'abattoir», souffle-t-il, jurant ses grands dieux qu'il n'a jamais utilisé son herbe pour autre chose. La sanction, pour avoir fait planer des porcs, est vache: le champ de 5 ares a été passé au hachoir.
Pauvres bêtes. Privées d'euphorisants, elles trépasseront à jeun. Le boucher ne lira plus, au fond des yeux humides du verrat de campagne, les reflets vagabonds des pupilles dilatées du cochon d'Inde, son cousin. Le groin flamboyant, le saindoux compact, le cochon vaudois mourra donc la peur au ventre et les rêves éteints. Le fumage de ses bons morceaux à la borne, fût-il d'aventure au haschisch grand cru libanais, ne lui apportera guère de réconfort. Cela ne remplacera jamais un petit «trip» avant le grand saut. Nous devrions les comprendre. Après tout, au fond de chaque homme, n'y a-t-il pas un cochon qui sommeille? Hempzone.ch
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