Haro sur les bonbons «Rasta» à Chicago

Par Invité ,

CHICAGO, Illinois (AP) -- Le conseil municipal de Chicago a interdit mercredi la vente de sucettes et d'autres bonbons parfumés à la marijuana, une première pour une grande ville des Etats-Unis, où ces confiseries sont apparues récemment.

Ces bonbons au goût de cannabis et aux noms évocateurs de «Fumée pourpre» ou «Rasta» sont légaux dans le reste du pays parce que fabriqués à partir d'huile de chanvre, un ingrédient de base fréquemment utilisé dans la confection d'aliments diététiques ou de produits ménagers. L'huile de chanvre donne aux aliments le goût herbacé de la marijuana sans en procurer les effets.

 

 

Source : Nouvel obs

«Je n'arrive pas à imaginer jusqu'à quel point des gens sont capables d'aller pour gagner un dollar -et qui plus est sur le dos d'enfants, en essayant de leur faire goûter quelque chose qui les mènera tout droit à la consommation de marijuana», a déclaré le conseiller municipal Edward Burke, qui a voté pour l'interdiction des bonbons au cannabis.

Les magasins de Chicago qui passeraient outre le décret visant les bonbons sulfureux pourront se voir infliger des amendes allant jusqu'à 500 dollars (415 euros), et la possible suspension ou même le retrait de leur licence commerciale.

Chicago n'est pas la seule ville américaine à avoir envisagé la mesure. A New York, une conseillère municipale se prépare à étudier le problème cet été, et une ville de la banlieue d'Atlanta a fait passer un décret pour retirer les bonbons incriminés des épiceries.

Les confiseurs ne comprennent pas une décision qui frappe des produits, selon eux, uniquement destinés aux personnes de plus de 18 ans.

«C'est un produit pour adultes. Je ne veux surtout pas que les enfants en mangent», se défend Tony Van Pelt, le président d'un des fabriquants des confiseries goût cannabis. «Il y a 78 millions de fumeurs d'herbe dans ce pays, c'est ce public que je vise.»

Tony Van Pelt envisage d'intenter une action en justice pour défendre un produit fabriqué à partir d'ingrédients légaux.

«Je pense que c'est fou. Il n'y a rien d'illégal là-dedans. C'est la liberté de choix qu'on attaque ainsi», s'est-il offusqué.


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