GAGNANT DE MASTERCHEF 2016 EN AMÉRIQUE : Giovanni Merle régale l’Oncle Sam de cannabis

GAGNANT DE MASTERCHEF 2016 EN AMÉRIQUE : Giovanni Merle régale l’Oncle Sam de cannabis
Par mrpolo ,

Il est venu, il a vu et il a vaincu par ses compositions culinaires inspirées du terroir. Giovanni Merle a remporté en septembre le Mason Dixon Master Chef Tournament 2016.

 

 

 

Contacté par téléphone, ce Mauricien établi depuis trois ans aux States a livré à Scope une vision succulente de sa victoire, le fruit d’un passé aigre-doux bâti sur l’autel de diverses influences. Ce chef cuisinier aux dreads s’est spécialisé dans la pâtisserie à base de cannabis, d’où est née la marque Kayaman.

Giovanni Merle est un sacré personnage. Un grand bonhomme rasta féru de cuisine, de bonne musique et de philosophie pacifiste, qui s’est donné pour mission de changer la face du monde. Autodidacte en cuisine, notre compatriote ne cesse de faire parler de lui dans son pays d’accueil.

 

Présenté dans le Washington Post pour ses mets à base de cannabis, il anime souvent des cooking classes, vantant les mérites thérapeutiques de ses recettes devant un auditoire conquis. Le pompon sur le gâteau : sa victoire au concours Masterchef 2016, qui a donné un boost à la carrière de ce chef indépendant.

 

 

 

Cuisine quadricolore.

 

Le Mason Dixon Master Chef Tournament est un concours de cuisine américain diffusé sur la chaîne Food Network. Il met à l’honneur les meilleurs chefs et restaurants dans la région de Baltimore à Washington. Épaulé par deux amis, notre compatriote Giovanni Merle a trouvé les bons ingrédients du succès.

 

“Nous étions la plus jeune équipe parmi seize autres, mais culinairement parlant, nous avons fait voir de toutes les couleurs aux autres participants. Le concours s’est échelonné sur deux mois. Chaque semaine, les chefs devaient réaliser des compositions artistiques originales, avec les seuls ingrédients placés dans une fameuse boîte noire.”

Lors de la dernière étape, il s’inspire du quadricolore mauricien pour composer des mets créatifs, qui séduisent le jury ainsi que l’audience. “Un simple visuel peut créer un monde de possibilités. J’ai laissé parler le Mauricien en moi en apportant les couleurs de mon île à travers les compositions et le sens du goûter de ma culture. Un cocktail explosif à l’image de notre quadricolore.”

Au menu de son parcours : une entrée amère dans l’univers de la cuisine à Maurice, suivi d’un plat de résistance épicé aux saveurs internationales, pour terminer par un dessert sucré saupoudré de succès aux États-Unis.

 

Parcours aigre-doux.

 

Quand il décide de se jeter dans la marmite à l’âge de 16 ans, Giovanni Merle connaît d’innombrables déboires dans les cuisines des restaurants et hôtels, car ses dreads ne sont pas bien vus. “Dan Moris, bannla atann de ou ki ou rant dan enn kaz, e ki ou ena enn limaz omozenn. Mo bann dreads ti zenn boukou mo sans promosion. Depi ou leve gramatin ou bizin resanble enn mannkin, si ou otreman, ou pa fit dan sistem la.”

Après quelques années de galère pour trouver sa place, le jeune homme décide de prendre le large. Il choisit de découvrir la cuisine du monde sur des bateaux de croisière. Fort de cette expérience, il travaille ensuite dans les cuisines du monde entier à différentes positions, de la France à Porto Rico, en passant par la Jamaïque, les Émirats Arabes Unis, et enfin l’Amérique. Il s’est professionnalisé au contact des meilleurs chefs internationaux, à l’instar de James Beard et Yannick Cam.

La richesse de la cuisine mauricienne, il l’a découverte en s’installant en Amérique. Malade après avoir trop consommé de fast-food, il réalise à quel point sont inestimables les bons petits plats préparés par sa maman avec les produits du terroir, qu’il qualifiait de fay kari à Maurice. “Cette claque m’a fait réaliser la chance que nous avons à Maurice d’avoir une terre aussi fertile pour faire pousser des produits sains.” Il délaisse les plats faciles pour privilégier l’utilisation d’épices, d’herbes, de fruits et de légumes dans ses compositions.

 

 

La marque Kayaman.

 

Giovanni Merle est ce qu’on appelle un libre penseur. Refusant de gâcher son art dans les hôtels et les restaurants, il s’est mis à son propre compte et se charge de la restauration dans les événements privés à Washington. Depuis la dépénalisation du cannabis dans certains États du pays, il dispose d’une certaine liberté de vivre sa culture rasta.

 

Il a créé et développé sa propre marque de pâtisseries à base de cannabis. “Kayaman, c’est un clin d’œil au seggaeman mauricien, mais également un produit pour mettre en avant toutes les vertus médicinales et thérapeutiques du cannabis, sans devoir en consommer directement.” Le jeune homme souhaite dans un futur proche exporter sa marque à Maurice.

 

 

Il garde l’espoir qu’un jour il pourra le faire et que les autorités et les dirigeants de notre île seront plus peace & love. “À Maurice, les rastas sont méprisés par le système, qui les force à se sentir coupables de ce qu’ils sont et les empêche de vivre leur culture.”

Suite à sa victoire au concours Masterchef, notre compatriote a remporté 30,000 dollars ainsi que quatre billets d’avion pour des formations et des vacances au Colorado, en Californie, au Canada et dans l’Ohio. Une partie de la somme sera reversée à ses partenaires. Il compte également investir dans le développement de son service de restauration.

Ce grand amateur de musique n’oublie pas ses racines et ses amis artistes à l’île Maurice. “Je compte les aider financièrement à réaliser leurs projets, en espérant voir un changement positif dans ce domaine.”

 

Sources: lemauricien.com


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yo
, moi qui suis un sac d'os, ce type pourrait me mettre en  obèsité morbide :D 

ciao.

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