Clermont-Ferrand : du cannabis retrouvé dans des sépultures de Gaulois
L'exposition du musée Bargoin, à Clermont-Ferrand, révèle les corps inhumés des Gaulois avec, à leurs pieds, des offrandes portant des traces de cannabis. / © L. Pastural / France 3 Auvergne
L'exposition "Sorties de fouilles" au musée Bargoin, à Clermont-Ferrand, présente les corps inhumés des Gaulois et des Romains du deuxième siècle avant Jésus-Christ. Surprenant, des traces de cannabis ont été retrouvées dans les offrandes, près des corps.
Les corps retrouvés ont été inhumés à la fin du 2e siècle avant notre ère. Parmi les offrandes, posées à côté des corps, des traces de vin ont été décelées, mais pas seulement : "C'est très rare, mais nous avons trouvé des psychotropes. Des traces de cannabis ont été analysées", précise Marie Bèche-Wittmann, directrice adjointe du musée Bargoin.
Source : FranceInfo
La potion magique était au cannabis
De la résine de conifère, du gras d’animal ruminant, du cannabis, et une grande quantité de vin rouge ! C’est ce qu’a identifié Nicolas Garnier, scientifique en archéologie, dans l’un des deux vases découverts par Hervé Delhoofs, archéologue responsable des fouilles, à quelques kilomètres de la capitale des Arvernes. « Nous avons trouvé ces deux récipients dans la sépulture d’un ou d’une Gauloise d’une trentaine d’années, du IIe siècle avant J.-C. », explique l’archéologue. « C’est la première fois en Europe que l’on identifie du Cannabis sativa dans une tombe.
Ces fragments végétaux ont pu être ajoutés au vin, tout comme la résine, pour l’aromatiser et lui donner un effet psychotrope », confirme Nicolas Garnier. L’exposition « Sorties de fouilles » au musée Bargoin, à Clermont-Ferrand, présente jusqu’au 20 mai cette découverte et bien d’autres, réalisées pendant des fouilles à Cébazat (Puy-de-Dôme). Le visiteur découvre le quotidien d’un village rural proche d’Augustonemetum, l’actuel Clermont-Ferrand. L’exposition permet de comprendre comment les archéologues mènent l’enquête pour reconstituer l’histoire. A quelques kilomètres de Gergovie, se pourrait-il qu’ils aient découvert la recette de la potion magique de Vercingétorix ?
Source: leparisien.fr
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