Les “cannabis social clubs” arrivent en France

Les “cannabis social clubs” arrivent en France
Par mrpolo ,

Des militants antiprohibitionnistes ont annoncé leur intention de se déclarer en préfecture comme producteurs de cannabis dans le cadre de ces associations dont le modèle est venu d’Espagne.

 

 

Si PS et UMP pensaient avoir enterré le débat sur le cannabis avec la fin de la campagne des législatives, ils se sont trompés. Des militants viennent en effet d’afficher leur détermination à faire évoluer la législation en annonçant, lors d’un Appel du 18 Joint anticipé à Tours, la création de nombreux “Cannabis social club” un peu partout en France, rapportent nos confrères de la Nouvelle République.

 

Un “cannabis social club” (CSC), c’est une coopérative de consommateurs réguliers de marijuana qui cultivent la plante pour satisfaire leurs propres besoins. Le but est de leur permettre de se fournir sans alimenter le trafic. Pour cela, les plantes poussent dans les jardins, les balcons et les placards des membres. A but non lucratif, ces associations prônent une “autoproduction contrôlée”. Elles visent également à couvrir les besoins “thérapeutiques”

 

.A lire: l’Espagne invente le coffee-shop solidaire

 

Ces structures ont vu le jour de manière formelle en Espagne et commencent à apparaître en Belgique, des pays où la détention, la consommation et la production de cannabis à usage personnel ne constituent pas un délit pénal. Interrogée par des élus espagnols en 2005, la Commission de Bruxelles avait estimé que ces clubs, assimilés à de l’autoproduction, étaient hors des compétences de l’Union et dépendaient donc uniquement du bon vouloir des autorités nationales.

 

Peu importe, en France, la situation est différente. La loi y interdit “toute présentation sous un jour favorable” de la substance, ainsi que sa production, sa détention et sa simple consommation sous peine de longs séjours en prison.

 

Illégaux dans l’Hexagone, ces “clubs” n’en resteront donc, pour l’instant, qu’au stade de groupes informels d’amateurs d’herbe ne réunissant chacun pas plus d’une dizaine de membres, selon les initiateurs du projet.

 

Comme dans les clubs espagnols, l’herbe sera répartie gratuitement entre tous, à condition de s’acquitter d’une adhésion d’environ 25€ à l’année et de participer aux frais de production (éclairage, engrais, entretien des plants). Ces structures s’appuieront sur le réseau existant de ceux qui font déjà pousser la plante chez eux. Des cannabiculteurs qui seraient déjà près de 200 000, selon une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies datant de 2007.

 

“Ceux qui prennent ce risque à titre personnel ne seront désormais plus tout seuls face à la Justice”, clame Dominique Broc, l’un des représentants du Collectif d’information et de recherche cannabique (mouvement réclamant la fin de la prohibition du cannabis), et porteur du projet de ces clubs sociaux du cannabis à la française.

 

Ce militant de longue date, passé par la case prison après avoir tenté de ramener de l’herbe des Pays-Bas pour sa consommation personnelle, en a eu assez de la “pression” exercée sur lui et les autres fumeurs. “C’est aberrant de savoir qu’on peut se faire envoyer en prison pour ça”, renchérit Farid Ghehiouech, candidat aux législatives en 2012 en Essonne sous l’étiquette “Cannabis santé libertés justice”.

 

A lire: les ados français sont les plus gros fumeurs de pétards d’Europe

 

Si ces clubs apparaissent en France, ce n’est pas “pour avoir plus à fumer” selon Dominique Broc, mais dans une “volonté de collaborer avec les autorités en toute transparence” :

 

“Nous voulons être crédibles et irréprochables,
confie-t-il aux
Inrocks
.
Nous ferons de la prévention, en incitant par exemple les gens à utiliser des filtres en fumant leurs joints. On ne cherche pas à se cacher de la police. La semaine prochaine, j’irai signaler à la préfecture que je fais pousser de la Ganja dans mon jardin.”

 

Ce qui risque bien de ne pas se passer aussi simplement qu’en Espagne. Sur la page Facebook du Cannabis social club français, les militants affirment ne pas craindre les procès à venir :

 

Aussi, avons-nous décidé, consommateurs et jardiniers en herbe, de nous engager collectivement et solidairement afin d’imposer par un acte de désobéissance civile les changements nécessaires à la mise en place du Cannabis Social Club à la française.

 

Si par hasard on décidait de nous poursuivre, nous exigerions de l’être collectivement et demanderions à être jugés, en tant que producteurs de stupéfiants en bande organisée par la Cour d’assise spéciale prévue à cet effet.

 

Cette transparence a pourtant un prix. Larticle 222-35 du Code pénal stipule que la production ou la fabrication illicites sont punies de vingt ans de prison et de 750 000 € d’amende. Mais lorsque les faits sont commis en bande organisée, la peine grimpe à trente ans de réclusion criminelle et à 7,5 millions d’euros d’amende.

 

“On est prêt pour un éventuel procès. Mieux : on ne demande qu’à être jugés”, affirme Dominique Broc. Avec les autres militants actifs, il compte se baser sur deux arguments “chocs” pour éviter des poursuites judiciaires : l’urgence thérapeutique pour les personnes gravement malades, et le rejet du trafic alimentant les organisations criminelles. “Ce n’est pas que de la provoc’, l’ambition est d’être solidaires”, précise Farid Ghehiouech.

 

150 clubs en France

 

Les deux hommes espèrent que le mouvement prendra de l’ampleur partout en France, jusqu’à arriver, pour Dominique Broc, à “un représentant dans chaque département”. 150 structures seraient selon lui déjà en place ou sur le point de démarrer la production. Elles s’inspirent d’une expérience menée à Tours depuis deux ans, où soixante consommateurs répartis dans une dizaine de “social clubs” font déjà pousser illégalement des pieds de cannabis. Un “mouvement citoyen qui vise à se légaliser”, selon les mots de Farid Ghehioueche, qui devait annoncer hier la création d’un Cannabis social club francilien.

 

“La meilleure chose à faire avec le cannabis c’est de ne pas le consommer, mais la pire, c’est de le prohiber”, lance Dominique Broc. Si la France possède l’une des législation les plus sévères d’Europe envers la marijuana, elle est le pays européen où les adolescents fument le plus de pétards.

 

A voir aussi: notre reportage vidéo à la Marche mondiale du cannabis 2012

 

https://www.dailymotion.com/video/xqtanm_cannabis-le-changement-c-est-maintenant_news?start=12

 

Photo:Champs de marijuana dans la Bekaa, au Liban en juin 2011 (Reuters)

 

Source: Les Inrocks

 

On en parle sur le forum....


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Pourvu qu'ils arrivent à lancer le débat. Encore une fois, bravo pour ce courage politique.:respect:

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Bonsoir, et bien écoutez voila, cette idée arrive juste avec un timing parfait vis à vis des changements de comportements dans les Etats aux alentours. Cela pourrai sortir pas mal de personne du pétrain,

 

Il me trotte tout de même une question, c'est la vitesse d'organisation de ces associations... Jamais entendu parler d'un tel projet en France avant hier ! Je suis peut-etre pas le roi de l'infos, mais ca coupe l'herbe sous le pied des petits cannabiculteurs. Qu'en est-il de nos positions face à tout ça ? Es ce que tout les personnes le souhaitant pourrais prendre part a ce genre d'associations ?

Si je le demande personnelement, qu'elle serait la réponse ?!

 

L'Etat va peut-etre pas trop aimer de voir apparaitre 200 00 producteurs légaux.. ( en me basant sur les données de l'article )

 

Bref, dans tout les cas ! Ca va FORCER le dialogue !!!

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L'Etat va peut-etre pas trop aimer de voir apparaitre 200 00 producteurs légaux..

Non non, c'est 200 000 producteurs "illégaux"...

 

Les cannabiculteurs qui vont faire ça vont passer devant un juge si ils vont jusqu'au bout de leur démarche.

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6 juin 2011 : lors d’un débat organisé par le "Collectif du 21 avril", François Hollande, candidat aux primaires du PS se dit prêt à ouvrir le débat sur la dépénalisation du cannabis à l’échelle européenne :

 

 

 

"Il va falloir réunir une commission à l'échelle de l'Europe, comme celle qui vient d'avoir lieu aux Etats-Unis.

 

Le Portugal est dans la dépénalisation, mais pas tout à fait dans la légalisation.

 

Ca mérite qu'on regarde ce qui se passe au Portugal
.
Ca mérite qu'on fasse une proposition pour l'Europe entière
."

 

 

http://lelab.europe1.fr/t/florilege-quand-le-ps-etait-pour-la-depenalisation-du-cannabis-3091

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l'état a pas compris qu'interdire quelque chose incite à le faire.

c'est comme ca pour tout avec n'importe qui et ce depuis le début de l'humanité, l’existence des règles à respecter.

(bon allez pas me sortir le contre exemple du code de la route hein !^^ j'le passe dans 1h^^)

mais voilà , si ils le légalisent, tout en déconseillant sa consommation , les jeunes ont plus d'interdit à braver, donc baisse de conso.

c'est comme l'alcool, j'en vois pas beaucoup des jeunes se mettre des races H24 à la vodka.

si on l'interdit, ca va comme par magie augmenter.

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bonjour, je vous soutiens de tout mon coeur, il faut en parler, encore bravos.

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Salut!

 

L'Etat va peut-etre pas trop aimer de voir apparaitre 200 00 producteurs légaux.. ( en me basant sur les données de l'article )

 

Ils auront surtout un gros problème logistique pour arrêter, incarcérer et juger 200 000 personnes en même temps... (à moins qu'ils aient déjà des plans d'acheminement et des camps de réfugiés comme c'est déjà le cas en Grèce?)

 

D'ailleurs, s'il y a un légiste qui passe par ici j'ai une question d'ordre légal.

 

Si cela arrivait, est-ce que la population aurait le droit de se porter partie civile et demander au procureur de la république d'abandonner les charges? Où je rêve trop peut-être?

 

Parce qu'avec la population de fumeurs réguliers où occasionnels en France, cela représenterai plusieurs millions de Français qui pourraient enfin assumer leurs choix devant le reste de la société et imposer le changement!

 

Nous sommes certes une minorité, mais si la majorité ne peut tolérer qu'une aussi large tranche de la population (et pas que des chômeurs affalés sur leur canapé comme ils le croient...) ai fait un choix purement personnel qui ne nuis pas à autrui, ils ne valent pas mieux que les intégristes religieux qui ne peuvent tolérer que leur choix et refuse ceux des autres.

 

Ahhh, Dolce francia!

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Salut à toutes & à tous,

 

Je pense que les juges minimiseront au maximum les peines si on est trop nombreux, c'est la seule différence.

Mais ils inculperont quand même les cultivateurs car il faut savoir que les juges font leurs travaux sans jugement personnel, mais en utilisant les outils qu'ont leurs fournis.

Pour eux, ce n'est pas à eux de changer les lois car ils ne le peuvent pas tous simplement, voilà ce que dirait un juge, quelque soit ses idées personnelles,

de plus en sachant qu'il y a un procureur à coté qui dira que se sont tous des schizophrènes.

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Tu as tout à fait raison Heden73, malheureusement, mais nous avons la chance d'avoir une justice qui sait être clémente (il y a qu à comparer avec la justice américaine, inflexible)

Quoi qu'il en soit, un aussi grand nombre de personnes inculpées ne passeraient pas inaperçues par la presse. Cela amènera sans doute une réaction de la part des politiques sur le sujet du cannabis.

 

Ensuite, parmi ceux qui songeraient à faire parti de cette association, beaucoup se demanderont s'ils sont prêts à risquer de perdre leur culture, ce qui n est pas très grave en soi mais surtout d'être condamnés (casier judiciaire), ce qui peut entraîner des problèmes d'ordre social (perte d'emploi ou de logement indirecte, augmentation du chômage, difficultés à trouver un logement...), toutes les entreprises vous diront qu'elle préfèrent embaucher, à compétences égales, une personne avec un casier vide, un propriétaire préfèrera avoir un locataire clean, même si en pratique cela est rare qu'un futur employeur/bailleur aille vérifier cela.

 

Mais cela peut aussi jouer en notre faveur, notre gouvernement, qui plus est de gauche, prendrait-il le risque de mettre en danger l'emploi, le logement ? 200 000 chômeurs (dans l'hypothèse où tous les cannabiculteurs faisaient parti du club, hein) supplémentaires ne serait pas très bien vu... Un bon de 5% du chômage en si peu de temps et bye bye le gouvernement dès la fin du quinquennat, quel qu'en soit les raisons !

 

Le chômage est un exemple de priorité, chère aux politiques, en s'unissant il est possible de montrer l'influence de trop nombreuses condamnations (pour rien) sur des points qui sont prioritaires à tous les gouvernements que l'ont pourrait avoir. Le cannabis lui même ne les préoccupe plus que ça en temps de crise.

 

@jcjay; Concernant François Hollande, cet article n'est plus d'actualité. Il a déclaré rester fermé sur le sujet. C’était une phrase d'un candidat en campagne...

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Une phrase de candidat certe, mais qui nous assure que François Hollande est au moins au courant de la situation, et du fait qu'il existe des solutions comme le modèle portugais, seulement c'est dur de dire ça quand on est président de la république, mais il faudra bien y venir!

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Salut tout le monde !

Bon, cet article fournit énormément d'espoir à tous les cannabiculteur de France mais des fois ils y vont pas avec le dos de la cuillère pour vendre leur produit !

 

Dixit l'article :

 

Nous ferons de la prévention, en incitant par exemple les gens à utiliser des filtres en fumant leurs joints.

Je suis mort de rire ! Qu'est ce qu'il ne faut pas trouver

A+ et bonne fumette à tous !

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Concernant François Hollande, il veut ajouter un volet santé à la loi de 1970 qui est uniquement pénale. Il parle de soigner les consommateurs. Ce qu'il ne sait pas, c'est que ce n'est pas une maladie de fumer du cannabis. On pourrait se demander si c'est une maladie de boire une bièrre ou un verre de vin... La réponse est culturelle. Non! Ce n'est pas une maladie et on ne force pas les gens à se soigner quand ces gens se trouvent normaux. Il n'a pas eu le temps de se pencher sur la question du cannabis et a donné une réponse sans avoir travaillé. Il doit rencontrer les associations, les médecins, les magistrats, les policiers etc avant de se prononcer. Je crois qu'il a parlé trop vite. Il doit permettre un débat... C'est sa responsabilité que de traiter le problème de liberté de ce pays. Je suis contre sa proposition qui ne répond pas au problème.

:respect:

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Slt à tous

Je voudrais insister sur le fait qu'il y a 2 possibilités en se moment

Prendre exemple sur la Californie

Alors voilà j'ai vu sa sur disco very , il peuvent cultiver chez eux se qui devient leur travail, et revendent leurs beuh aux pharmacies, il peuvent toucher jusqu'à 4000$, se n'est pas un moyen pour baisser le taux de chômage et de pauvreté en France, plus ou peux de marche noir

Prendre exemple sur l'Espagne

Association qui n'a pas de but lucratif, avec auutorisation de cultiver et de reventes à prix dérisoire pour participer au frais des énergies et produits, avec inscription en préfecture

L'etat ne se sent même pas coupables des milliers de décès par ans à cause de l'alcool et tabac, grâce à leur légalisation de ces substances dangereuse, qui ne faut pas oublié que l'alcool est classer dans les drogues sur style héroïne

On se fou de nous

Il faut réagir

Devons nous manisfester,

Y arriverons nous un jour?

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pfff,c'est un truc de zazou ça ma parole :o

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Un gouvernement aura toujours tendance à inspirer aux gens le désir de vivre de façon à ne pas l'obliger à intervenir.

Pour vivre heureux, fumons cachés....

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Gros , gros respect a tout ceux qui ont entrepris cette demarche .

 

Je pense sincerement que l idee est bonne ..;

 

La justice sera obligé de renoncer ou de s adapter ...

 

Surtout si il n y a pas d argent qui circule , on ne peu pas enfermer des gens juste parce qu il cultivent et fume ... surtout 200 000 d un coup !! (en plus je pense que le nombre est largement sous estimé)

 

C est completement impossible ... les prisons debordent deja de criminel en tout genre ...

 

ou alors on va creer des taules exprés pour les fumeur ... et ca ca serait ......shock.gif ... ne rigolez pas tout est possible , on est en FRANCE !!!

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Alors? Ça en est où cette histoire j'ai hâte de connaître le dénouement de toute cette affaire. Dominique broc est il allé signaler ses plantation à la préfecture, ou tout ceci n'est il pas encore que du vent... Pour changer! Car on a beau critiquer nos politiques qui sont contre mais rare sont ceux qui étant pour vont jusqu'au bout de leurs convictions...

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