Les maires de huit communes du Limbourg possédant des coffeeshops ont demandé au ministre Ivo Opstelten (Ministre de l’intérieur) de retarder l’introduction nationale des critères de tolérance plus strictes pour les coffeeshops (wietpas).
Dans une lettre adressée au ministre, ils lui demandent que les nouvelles règles, qui sont maintenant appliquées seulement dans les trois provinces du sud, ne soient pas appliquées au reste des Pays-Bas dès le 1 Janvier, comme prévu.
Selon les maires, la criminalité liée aux drogues dans la rue depuis l’introduction de règles plus strictes pour les clients de coffeeshops a augmenté. Ils veulent que le ministre prenne plus de temps pour enquêter sur les conséquences de l’introduction de ces nouvelles règles avant de les étendre à l’ensemble du territoire.
Ils veulent aussi mettre un terme à l’obligation d’enregistrement pour les visiteurs de coffeeshops, étant jugé trop dissuasif. Les gens préfèrent ainsi acheter du cannabis dans la rue. Selon ces élus, la présentation d’une pièce d’identité serait suffisante.
Cette nouvelle survient alors que de plus en plus de municipalités Néerlandaises voient d’un mauvais œil l’introduction du wietpas sur leur territoire.
Désormais ce sont les conseils municipaux de 4 des plus grandes villes du pays qui refusent la mise en place du Wietpas à compter du 1er Janvier.
Les villes d’Amsterdam, Rotterdam, Den Haag (La Haye) et plus récemment Utrecht ont en effet fait savoir leur aversion pour cette mesure qui ne semble bonne qu’à “augmenter les plaintes des riverains, le taux de criminalité et le nombre de dealers dans la rue” selon Rachel Crowe du parti D66 (parti démocrate néerlandais).
Le premier à avoir implémenté le wietpas, le maire de Maastricht Onno Hoes, reconnait lui-même que l’application de ces règles devraient être du ressort des municipalités elles-mêmes.
La nomination prochaine d’un nouveau cabinet gouvernemental devrait aider à clarifier une situation complexe et controversée.
Source: Sensi Seeds Blogs