CANNABIS - Les fumeurs sont plutôt ouverts à l'instauration de Cannabis Social Clubs.
Avant il suffisait de tendre l'oreille sur la ligne 13 du métro qui conduit à la station Mairie-deSaint-Ouen pour répérer les clients des vendeurs de haschish ou d'herbe qui pulullent dans ce coin de Seine-Saint-Denis. Mais ça s'était avant.
«Il est temps de réfléchir à une législation»
Valentin*, 35 ans, a renoncé à venir se fournir à Saint-Ouen «En septembre, l'herbe était correcte. Mais depuis janvier, ça a baissé. En qualité, comme en quantité.» Et s'il a entendu parler des Cannabis Social Clubs (CSC), il ne compte pas y adhérer. «Je suis un fumeur occasionnel : je ne consomme pas de cigarettes et je m'achète un sachet de 20 € pour le week-end, une à deux fois par mois en moyenne. Aujourd'hui, je suis père et j'en ai marre de me faire contrôler comme du temps où j'étais gamin. Il est temps de réfléchir à une législation, comme aux Pays-Bas.»
«Fouillée sur le quai du métro pour 20€»
«Depuis le début de l'année, les CRS multiplient les contrôles des clients à Saint-Ouen, croit savoir Marine*, la trentaine bien sonnée. Je me suis faite fouiller sur le quai du métro, alors que je venais d'acheter 20 € d'herbe. Ça m'a décidée à arrêter de venir me fournir ici.» Nathanael*, lui, s'est déjà fait arrêter avec trois pochons d'herbe, pour un total de 60 €. Mais ça ne l'a pas découragé. «Je fais plus attention, je rentre dans la cité par un chemin discret. Et je ressors par un autre. Je viens de province et je n'ai pas de contacts pour me fournir en région parisienne.» Adhérer à un Cannabis Social Club (CSC) ? «Pourquoi pas? Ça me permettrait de faire des économies.»
* Tous les prénoms ont été changés.
Source : 20minutes.fr mais la page n'est plus disponible maintenant
Source alternative : news.yahool