Le budget de la Mission Interministérielle (MILDT) retoqué au Sénat

Le budget de la Mission Interministérielle (MILDT) retoqué au Sénat
Par mrpolo ,

La Commission des Affaires sociales, puis le Sénat, suivant l’avis de la rapporteure Laurence Cohen, viennent de rejeter le budget de la MILDT (Mission Interministérielle de Lutte contre les drogues et la toxicomanie), jugé insuffisant et mal réparti, trop orienté répression, insuffisamment prévention. LA SITUATION DE LA TOXICOMANIE EN FRANCE RESTE PRÉOCCUPANTE

 

 

AVANT-PROPOS

Mesdames, Messieurs,

 

La mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), placée sous l’autorité directe du Premier ministre, a pour rôle de coordonner la politique gouvernementale dans ce domaine et d’en définir les orientations générales.

 

Son budget de 23,9 millions d’euros pour 2012 est stable par rapport à 2011, soit une évolution moins défavorable que pour la période précédente où il avait baissé de près de 20 %. Il faut toutefois signaler que la Mildt dispose d’une autre source de financement : un fonds de concours alimenté par le produit de la vente des biens saisis aux personnes condamnées pour infraction à la législation sur les stupéfiants. Plusieurs réformes récentes, notamment la loi « Warsmann » du 9 juillet 20101 et la création de l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc), ont permis d’augmenter considérablement le produit qui en est tiré, lequel est passé de 7,8 millions en 2008 à 21 millions en 2010.

 

Il ne faudrait toutefois pas que cette ressource annexe en hausse ait pour conséquence le désengagement de l’Etat, via le financement qu’il apporte à la Mildt par le budget général. En effet, le manque de visibilité inhérent à un tel fonds de concours ne le rend pas adapté à l’élaboration d’une politique pluriannuelle dotée d’un financement échelonné dans le temps. De plus, les critères de répartition des sommes qui en proviennent devraient davantage mettre l’accent sur la prévention, trop souvent négligée dans les arbitrages budgétaires.

 

L’activité de la Mildt en 2011 a été marquée par l’arrivée à son terme de la mise en œuvre du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008-2011. Elle mobilise acteurs nationaux et locaux, avec des correspondants au sein de chaque préfecture de département, dans la lutte contre les usages de drogues illicites. On mesure notamment l’efficacité de cette politique en fonction du niveau de connaissance des citoyens sur le danger des drogues. Le choix de cet indicateur de performance peut sembler peu convaincant, surtout au vu de la progression retenue : de 70 % des citoyens interrogés ayant répondu connaître la dangerosité des drogues en 2011, l’objectif est de passer à 80 % en 2012 avec une cible de 90 % en 2013. Le fait est qu’il reflète mal la complexité du problème des addictions.

 

Cette politique implique également deux opérateurs rattachés à la Mildt : l’observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et le centre interministériel de formation antidrogue (Cifad). La controverse suscitée par les conditions du départ du directeur de l’OFDT en avril 2011, qui résulterait de désaccords avec le président de la Mildt, et qui a beaucoup choqué dans le milieu de la lutte contre la toxicomanie incite votre rapporteure à rappeler ici un principe fondamental. Cet observatoire, dont les travaux font autorité à l’échelle européenne et qui joue un rôle indispensable dans l’analyse des données relatives à l’évolution des comportements et des consommations de drogues, doit conserver son autonomie la plus totale. Néanmoins, son conseil scientifique ne s’est pas réuni depuis 2009 et ne devrait être renouvelé qu’en avril prochain. Peut-être faudrait-il, à l’avenir, séparer complètement l’OFDT de la Mildt, notamment sur le plan financier, afin qu’il bénéficie d’une véritable indépendance et que son impartialité soit formellement consacrée.

 

La réflexion sur un nouveau plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies pour la période 2012-2015 a débuté. Ne serait-il pas utile que la Mildt s’attache à mieux concilier, dans l’intérêt de nos concitoyens, l’approche marquée par une stricte application de la loi et une pénalisation active des comportements liés aux toxicomanies qu’elle a adoptée sous l’égide d’Etienne Apaire, son président depuis 2007, avec une stratégie de santé publique fondée sur la réduction des risques et les soins ? Cette démarche constituerait le prélude à une réforme de la loi du 31 décembre 1970, qui reste aujourd’hui le cadre légal de la politique française de lutte contre les drogues et qu’il faudrait adapter aux réalités actuelles, non plus seulement de la toxicomanie mais, plus largement, des addictions.

 

pdf-eb697.png

SÉNAT : AVIS sur la MILDT

SOMMAIRE

 

puce-32883.gif AVANT-PROPOS

puce-32883.gif I. ALORS QUE LE PLAN GOUVERNEMENTAL DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET LES TOXICOMANIES 2008-2011 TOUCHE À SA FIN, LA SITUATION DE LA TOXICOMANIE EN FRANCE RESTE PRÉOCCUPANTE

puce-32883.gif A. LES PRINCIPALES ORIENTATIONS DU PLAN GOUVERNEMENTAL

puce-32883.gif B. LA CONSOMMATION DE DROGUES ÉVOLUE AVEC SON PUBLIC

puce-32883.gif C. UNE SITUATION SANITAIRE CRITIQUE

puce-32883.gif D. LE CAS DES DROGUES LÉGALES

puce-32883.gif II. UNE POLITIQUE TRANSVERSALE QUI NE MET PAS SUFFISAMMENT L’ACCENT SUR LA PRÉVENTION ET LA RÉDUCTION DES RISQUES FACE AUX NOUVELLES ADDICTIONS ET AUX MENACES TRADITIONNELLES

puce-32883.gif A. UNE FOCALISATION SUR L’APPLICATION DE LA LOI QUI, TROP RIGIDE, SE RÉVÈLE NÉFASTE

puce-32883.gif B. LE RÔLE INDISPENSABLE DES ACTEURS ASSOCIATIFS ENCORE TROP SOUVENT NÉGLIGÉ

puce-32883.gif C. S’INSPIRER DES CONCLUSIONS DE L’EXPERTISE COLLECTIVE DE L’INSERM

puce-32883.gif D. INSCRIRE LA RÉDUCTION DES RISQUES DANS LE CADRE PLUS LARGE DU TRAITEMENT DES NOUVELLES TOXICOMANIES

puce-32883.gif TRAVAUX DE LA COMMISSION

puce-32883.gif LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES PAR LA RAPPORTEURE POUR AVIS

 

 

Extraits :

Une véritable dérive en la matière a été observée par la Cour selon laquelle, « pour améliorer leurs résultats quantitatifs notamment en matière d’élucidation, les services ont accordé une priorité croissante à la constatation de l’infraction la moins lourde, l’usage simple de produits stupéfiants sans revente, au détriment de la recherche et de l’interpellation des auteurs d’usage-revente et indirectement du démantèlement des réseaux de trafiquants1 ». Ne s’attaquant pas directement aux véritables racines de la toxicomanie, qui sont les fournisseurs de produits illicites et les organisations dont ils dépendent, la politique de lutte contre la drogue semble donc se concentrer, sur le terrain, sur les plus vulnérables, c’est-à-dire les consommateurs.

 

L’APPLICATION DE LA LOI QUI, TROP RIGIDE, SE RÉVÈLE NÉFASTE

 

 

 

 

Source: Chanvre Info

 

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prems.

Ca ces plutot une bonne nouvelle :"c'est un petit pas pour la justice, un grand pas pour les fumeur ^^".

en esperant que ca evolura.

cordialement

LoLo

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c'est bien bien connu que les bleus se concentrent sur les petits consommateurs ! sa rapporte , sa occupe , sa condamne pour rien ... mais c'est bien au moins de s'en rendre compte au bout d'une 20aine d'année !!!

 

reste il que sa changera pas maintenant , et c'est toujours les meme qui trinquent =/

 

cdlt .

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Invité Smockeurx

Posté(e)

Le dernier extrait résume parfaitement la situation actuel. Les forces de l'ordre condamne les simples consommateurs alors que les trafics les plus importants courent toujours les rues et cause de nombreuses victimes.

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moi je pense plutôt que c'est la MILDT qui va changer quand on aura changé la loi.

Donc inutile de leur demander de faire de la réduction de risque avant les présidentielles.

REPRESSION encore et toujours jusqu'à l'année prochaine quand il y aura plus un seul copain de Apaire au gouvernement et que lui même aura dégagé.

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Il est temps que les gens comprennent que pour endiguer totalement le trafic et la délinquance liée, il faut se concentrer sur les trafiquants, et non sur les consommateurs. Car franchement, est-ce que quelqu'un qui fait pousser son herbe et qui fume un joint de temps en temps avec responsabilité, sans nuire à sa vie professionnelle, est gênant ? Non ! Car les gens ont appris à pouvoir fumer avec responsabilité (c'est le cas pour ma part, étudiant et fumeur régulier mais ayant le contrôle sur ma consommation) comme avec l'alcool. C'est pourquoi la légalisation contrôlée proposée par Mr. Vaillant, avec la possibilités de cultiver 4 plants pour sa propre consommation, serait la solution, s'il y en a une.

 

 

 

 

Cela permettrait, d'une part, de laisser les consommateurs en dehors des poursuites judiciaires, ces mêmes consommateurs qui ne demandent que de pouvoir être dans la légalité ! Et d'autre part, les forces de police pourrait se concentrer sur les vrais problèmes de société et de Santé Publique qu'apportent les trafiquants. Car après tout, pour le gouvernement, il apparaît comme préférable de donner des contraventions aux fumeurs, et de les laisser toujours dans l'illégalité avec des produits frelatés, sans se préoccuper des dealers, et encore moins des grossistes, alors que l'on sait que la cannabis reste la drogue qui peut être utilisé avec le plus de responsabilité, je ne pense pas qu'il y ait besoin de le répéter, mais le cannabis reste la seule drogue qui ne cause aucune overdose, qui est une des moins addictive, bien en-dessous de nos drogues légales, et qui cause le moins de dégâts sur notre propre santé mais aussi celle des autres, mais elle reste une drogue, à ne pas sous-estimer ( de même que l'alcool).

 

 

 

 

Par contre, quand il s'agit de parler des problèmes liées à la sur-consommation de psychotropes en France, là, il n'y a plus grand monde. La France est le plus gros consommateur de psychotrope d'Europe (Benzodiazépines, antidépresseurs, somnifères et autres joyeusetés pratiquement en libre-service, distribués à foison par nos amis généralistes) et il n'y a rien de fait pour que cela s'arrange, alors que la nocivité et le pouvoir addictif de ces substances est assez conséquent, et que l'obtention de tels produits ne devrait se faire qu'avec un suivi assez pointilleux effectué par le médecin.

 

 

 

 

Quant aux prohibitionnistes, arrêtez avec vos arguments, croyez-vous qu'un joint mérite la prison ? Quand j'entends certaines personnes parler de prendre de véritables sanctions à l'encontre des consommateurs de cannabis, pour préserver la jeunesse française, mais je me dis dans quelle monde vit-on ? C'est vrai que nos drogues légales sont totalement innocentes, que nos dealers sont de saint hommes, et qu'il est plus dangereux de légaliser car la consommation va exploser et les dealers vont se tourner vers des drogues plus dures, et nous, fumeurs, nous allons nous dire : " Et si j'allais acheter de la coke ou de l'héro ? Je n'aime que l'interdit ! " Sérieusement …

 

 

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Si je peux ajouter quelque chose, il faudrait sérieusement qu'en 2012, on pense au moins aux usagers thérapeutiques, car merde, eux souffrent au quotidien et en plus doivent transgresser la loi pour apaiser leur maladie. Nous, nous pouvons encore nous défendre, mais quand je vois que l'on arrête des usagers médicaux, et violemment (si possible!), et bien ... puke.gif

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Ayant finis de lire le sujet en question, je reste quelque peux...perplexe <_<

 

En aucun cas on ne parle d'amélioration quand à la répression scandaleuse et exagéré et qui à pris place depuis bien longtemps en France et je cite:

 

"une stricte application de la loi et une pénalisation active"

Donc les auto-producteurs et simples consommateurs vont toujours prendre comme d’habitude.

 

"une stratégie de santé publique fondée sur la réduction des risques et les soins"

 

Ha! voila quelque chose de positif, maintenant à voir comment cette mesure sera appliquée car je n'ai pas envie qu'on me considère comme un malade personnellement...

 

Bref je n'ai pas encore lu tout le rapport complet mais pour l'instant je ne vois pas grande amélioration pour nous.

Je reste sur ma fin -_-

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le changement de majorité au sénat c'est que du bon , comment emmerder et ralentir la politique spectacle, de l’immédiat, des petits copains, du grand n'importe quoi et du chiffre de sarko.

 

Si tout va bien, le nabo et l'autre clown d'apraire seront tég' comme il se doit. Apaire rien qu'a le voir tu sens que c'est un pourri de tout façon.

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Invité randy march

Posté(e)

salut,,

 

Gogoz: Je prefererais être vus comme un malade plutôt que comme un criminel....ce sera le premier pas je pense.

 

KLB_W: Quand j'entend parler apaire j'ai plus envie de mettre des claques qu'autre chose :bim:, j’espère que celui qui lui succédera sera au moins quelqu’un qui connait un minimum le sujet.

 

J'ai grandis dans la même region depuis toujours et j'ai vus l'evolution de beaucoup de petits dealeurs, he bien à part 1 ou 2 la plupart continue leur business tranquille, et ils se font de la maille (en audi et au chomdu :shock:) par contre des potes qui se sont fait prendre avec un joint ou 2 et qui sont allés au poste (prix d'une garde à vue 3000euros) j'en connais à la pelle.

 

Pour resumé: sanction pour un dealeur assez rare alors qu'il vent de la mort (shit a la mort au rat, bille de verre, ...)

sanction pour un grower réguliére alors qu'il ne fait absolument rien à personne.

 

 

VIVE LA FRANCE!!!

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